HUMOUR : Un évêque anglican des USA écrit au Pape !

Sortie tout droit de la plume malicieuse d’un ami

Saint père,

Mon épouse et moi-même, nous voulons vous remercier de nous accueillir dans l’église catholique romaine. Toutefois nous nous posons un certain nombre de questions et nous avons pensé nous adresser directement à vous pour trouver les bonnes solutions.

Tout d’abord, si nous avons bien compris, vous allez nous réordonner. Nous en sommes très étonnés. Cela voudrait-il dire que notre ordination à l’épiscopat dans l’église épiscopalienne est invalide ? Et donc que tous les actes que nous avons posés comme tels sont aussi invalides ?  Ainsi vous semblez estimer que pendant toutes ces années où nous avons géré avec amour nos diocèses, la grâce n’a pas transité par nos mains. Nous allons perdre la face et vous allez aussi entamer la confiance des chrétiens dans leurs évêques.

De plus vous allez réordonner tous les prêtres qui voudront passer dans l’Eglise catholique romaine. Ce qui confirme bien que les ordinations que nous avons pratiquées au nom de Jésus et des communautés de croyants vous apparaissent comme invalides. Sachez que cela nous chagrine énormément !
Nous aurons aussi du mal à digérer ce dogme de l’infaillibilité voulu en 1870 par un de vos prédécesseurs acculé par les circonstances à n’être plus que le gardien d’un tout petit espace lors de la naissance de la nation italienne. Pensez-vous qu’ il ne faille pas revoir la question ?

Nous étions très gênés dans notre église par les ordinations de femmes ou de gays. Mais nous avons appris que vous aussi avez quelques problèmes. Il y aurait parmi vous un certain nombre de prêtres pédophiles. Cela nous gêne considérablement car il s’agit là de crimes, et donc de criminels. Pensez-vous avoir fait le ménage avant que nous arrivions ?

Nous avons d’autres questions qui nous touchent plus personnellement. Avec mon épouse nous avons eu quatre enfants, deux garçons et deux filles. Comme vous pouvez le penser, c’est une bénédiction du Seigneur. Or voici que nos deux garçons ont choisi la voie de leur père. Tous les deux sont séminaristes. Mais l’un est déjà marié et le couple attend son premier enfant pour le printemps prochain. Vous imaginez que cette nouvelle nous comble de joie.

L’autre est fiancé mais, n’étant pas pressés, ces deux jeunes envisagent le mariage pour la fin de l’an prochain.

J’ai entendu dire que les séminaristes qui choisiraient de passer à l’église catholique romaine ne seraient pas admis à se marier. Comment devons-nous envisager l’avenir ? d’abord pour notre fils aîné déjà marié : doit-il divorcer pour pouvoir être admis dans votre église ? Ou attendre le décès de son épouse ? Dans les deux cas, envisager une telle issue nous comble d’effroi.

Mais aussi pour le second ? Doit-il se marier tout de suite ou peut-il attendre ? Je sais que, malgré vos incessantes supplications au ciel, les vocations ne remplissent pas vos séminaires. Allez-vous alors refuser le sang frais que nous vous apportons ?
J’ai une voiture qui m’a été offerte par quelques familles anglicanes… Dois-je la leur rendre ?

Mes habits sacerdotaux appartiennent à l’église anglicane. Dois-je les laisser à l’évêché que je vais quitter ou puis-je les emporter avec moi ?
De même pour la bague et la mitre qui m’ont été offertes par les paroisses anglicanes où j’ai célébré. Ne vais-je pas vexer les paroissiens qui se sont cotisés avec générosité si je dois les leur restituer ?

D’autre part nous ne savons pas très bien où nous serons envoyés et par qui ? Y aura-t-il assez d’évêchés pour satisfaire tout le monde ou faudra-t-il en établir canoniquement de nouveaux ? faudra-t-il aussi attendre que les évêchés soient construits pour pouvoir nous y installer ? Si cela doit prendre quelque temps, nous nous interrogeons évidemment pour l’inscription de nos enfants à l’école en vue de la rentrée prochaine. Ce sont des soucis que vous ignorez. C’est dommage d’ailleurs car cela nous maintient en phase avec les chrétiens de nos communautés.

D’autre part comme mon épouse travaille à New York nous ne souhaiterions pas quitter cette ville. Mon salaire était payé jusqu’à présent par l’Eglise épiscopalienne. Afin de pouvoir établir notre budget, Maggy, mon épouse, me demande quand se fera le basculement ? qui sera notre nouveau trésorier ? Est-ce que nous serons augmentés ? Y a-t-il un fonds commun de prévu pour aider les évêques qui vont ainsi transiter ?
Il faudra aussi prendre en compte les frais de déménagement toujours très onéreux ici.

Voilà, Saint père, quelques questions sur lesquelles nous voudrions avoir votre réponse assez rapidement.
Croyez…