Ils se sont aimés. Et après ?

Voici une video que j’ai retrouvé disponible en replay, un reportage de France 2 Télévision. Profitons-en !

http://www.francetvinfo.fr/societe/video-13h15-celibat-des-pretres-entre-le-christ-et-christine-pierre-a-choisi_2364875.html

Le curé Pierre et sa paroissienne Christine se sont côtoyés à l’église pendant dix ans… sans oser s’avouer leur amour. La mère de deux enfants sortait d’un divorce difficile quand celui qu’elle a finalement épousé était son confesseur.
« C’était la première fois que je rencontrais quelqu’un qui soit aussi bienveillant et à l’écoute. Et pour moi, cela a été énorme », témoigne-t-elle dans le magazine « 13h15 le samedi » (Facebook, Twitter, #13h15).
« Il y avait cet interdit, donc, ce n’est pas comme si j’avais, sciemment, voulu le détourner de son ministère de prêtre.
Pas du tout », précise Christine. Et en tant que prêtre soumis au célibat, avait-il du désir pour elle ?  »
Oui, cela arrivait, mais je dirais, comme chaque être humain peut en avoir. Notre émotion et notre sensibilité sont là, mais je ne voulais pas m’avouer que c’était de l’amour », répond l’homme qui a été chassé de l’Eglise catholique.
En enfer pour avoir détourné un prêtre…
(Mais qui est cet homme-évêque pour connaître les jugements de Dieu ???)
Pierre connaissait la règle de son institution, la même depuis le XIIe siècle : le prêtre offre son célibat à Dieu. Et s’il aime quelqu’un d’autre, le péché d’adultère est commis.
Entre le Christ et Christine, le curé a choisi. On peut s’interroger : Pourquoi aujourd’hui, de nombreux prêtres ont osé faire ce choix, bravant toutes les sanctions et tous les commentaires ? Pourquoi ont-ils choisi de retrouver l’usage de cette sexualité qui nous fait homme ou femme complet, épanoui ?

Et il a dû appeler son supérieur. « L’évêque est venu nous voir pour nous dire que c’était un scandale, que Dieu me jugerait, et que Christine irait en enfer pour avoir détourné un prêtre », se souvient-il.

« L’Eglise emploie le mot fort d’’adultère’, mais ce qu’il y a de particulier, c’est que sur le même article du droit canon, il y a la pédophilie, explique Pierre.
C’est-à-dire qu’un prêtre qui se marie avec une femme commet un péché d’adultère, et, sur la ligne d’après, un prêtre qui va vers des enfants pour les abuser sexuellement est aussi pécheur.
Pour un prêtre qui abuse d’enfants qui n’ont rien demandé, on va être très long à prendre une décision, alors qu’il y a tout de suite une sanction pour un prêtre qui aime quelqu’un et est aimé sans exercer de pression ! »
Chaque année, beaucoup de prêtres quittent leur ministère par amour pour quelqu’un.