Journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes et aux filles. 27 Novembre

L’une des violations des droits de l’homme les plus dévastatrices

Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits de l’homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde.

Les inégalités entre les sexes persistent dans le monde entier, empêchant les femmes et les filles d’exercer leurs droits fondamentaux et compromettant les perspectives qui s’offrent à elles. Selon le dernier rapport du Secrétaire général des Nations Unies, des efforts plus énergiques devront être faits pour parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser les femmes et les filles, notamment sur le plan juridique, afin de lutter contre les discrimination sexistes profondément ancrées, qui sont souvent la conséquence d’attitudes patriarcales et de normes sociales apparentées.

Des faits inadmissibles

La violence à l’égard des femmes est la forme la plus extrême de discrimination. D’après les données recueillies auprès de 87 pays de 2005 à 2016, 19% des femmes âgées de 15 à 49 and affirmaient avoir subi des violences physiques ou sexuelles infligées par un partenaire intime au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête. Dans les cas les plus extrêmes, ces violences peuvent conduire à la mort. En 2012, près de la moitié des femmes victimes d’homicides volontaires dans le monde avaient été tuées par un partenaire intime ou un membre de leur famille, contre 6% des hommes.

La mutilation génitale féminine représente un autre cas d’extrême violence. Cette pratique a baissé de 24% depuis l’an 2000 environ. Pourtant, sa prévalence reste élevée dans certains des 30 pays disposant de données représentatives à ce sujet. Une enquête réalisée dans ces pays vers 2015 révèle que plus d’une fille sur 3 âgées de 15 à 19 ans a subi un type de mutilation sexuelle, contre près d’une sur deux autour de l’an 2000.

Enfin, tout juste un peu plus de la moitié (52%) des femmes âgées de 15 à 49 ans, qui sont mariées ou vivent en union libre, prennent leurs propres décisions en matière de sexualité, de méthodes contraceptives et de services de santé. Ce chiffre est tiré de données remontant à 2012 environ, disponibles pour 45 pays dont 43 situés dans des régions en développement.

Le manque de financements

Le manque inquiétant de financements est l’un des principaux obstacles aux efforts déployés pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles de tous horizons. Les initiatives de prévention et d’élimination de la violence à l’encontre des femmes et des filles manquent donc cruellement de ressources. Même si des programmes-cadres tels que les objectifs de développement durable (ODD), qui tendent notamment à éliminer la violence faite aux femmes et aux filles, sont porteurs d’espoir, ils doivent pouvoir disposer de fonds suffisants pour pouvoir réellement transformer la vie des femmes et des filles.

À cet égard, nous pouvons souligner la mise en place de l’Initiative Spotlight, menée par l’Union européenne et les Nations Unies, pour mettre fin à la violence envers les femmes et les filles.

L’initative « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » est une campagne pluriannuelle qui vise à prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles dans toutes les parties du monde. Lancée par le précédent Secrétaire général Ban Ki-moon, cette initative est également soutenue par l’actuel Secrétaire général António Guterres.

Thème 2017 — « Ne laisser personne de côté : mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles »

Cette année, la période de 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes sera marquée par la campagne TOUS UniS sur le thème « Ne laisser personne de côté : mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles ». Ce thème renforce l’engagement de la campagne TOUS UNiS en faveur d’un monde exempt de violence pour toutes les femmes et les filles partout dans le monde, tout en soutenant en premier lieu les personnes les plus défavorisées et marginalisées, y compris les réfugiés, les migrants, les minorités, les peuples autochtones et les populations affectées par des conflits et des catastrophes naturelles, entre autres. Comme les années précédentes, la couleur orange est un thème central et unificateur de toutes les activités. Les bâtiments et les monuments seront illuminés et décorés en orange afin d’attirer l’attention de tous sur la question de la violence contre les femmes et les filles.

Source : http://www.un.org/fr/events/endviolenceday/