Je m’appelle Danilo Augusto Camargo Nogueira.

Je suis brésilien, de Lambari, Minas Gerais.

J’ai 34 ans. J’ai un diplôme en Philosophie et Lettres, avec une qualification en Portugais. J’ai travaillé pendant quelques années comme enseignant embauché et effectif à la Secrétairerie de l’Éducation de l’État de Minas Gerais, mais j’ai toujours eu l’idéal de devenir religieux.

Après des expériences au Brésil, j’ai reçu la proposition de découvrir la vie monastique en France. Et j’ai obtenu, en juillet 2019, le visa long séjour pour religieux. J’ai séjourné en France jusqu’en novembre 2021, notamment à l’Abbaye Notre Dame de Tournay, dans les Hautes Pyrénées, près de Tarbes et Lourdes.

Être religieux est exigeant partout dans le monde, mais on attend d’une communauté religieuse qu’elle cherche – au moins – à vivre les enseignements du fondateur ou la spiritualité qu’ils prêchent.Et je pourrais essayer de surmonter, seul, les conséquences de cette période où j’étais à l’Abbaye Notre Dame de Tournay, de la Congrégation de Subiaco Monte-Cassino, mais j’estime qu’il est de mon droit et de mon devoir d’enregistrer les grandes difficultés que j’ai traversées  en ce lieu : soit pour exprimer ma profonde déception, soit pour éviter que d’autres personnes ne subissent les mêmes types d’abus, d’offenses, d’humiliations et qui, comme moi, cessent de croire en l’authenticité d’une communauté monastique et se détournent complètement de la religion, comme je l’ai fait après avoir quitté le monastère dont j’écris.

Je ne sais pas quelles sont les procédures après avoir reçu un message comme celui-ci. Mais je sais que de nombreux autres Brésiliens ont quitté le monastère susmentionné et, dans de nombreux cas, se disent insatisfaits du traitement qui leur a été réservé. Il y a même eu le cas d’un novice qui a quitté la communauté sans prévenir personne. C’est pourquoi j’envoie cet e-mail, attirant l’attention des responsables de l’octroi des visas liés au monastère susmentionné. Dans un message joint, j’envoie le message que m’a envoyé le supérieur de la communauté – quand j’étais déjà au Brésil – avec une menace subtile de me présenter comme FUGITIF du monastère si je ne lui écrivais pas les raisons de mon départ la communauté, étant donné que j’avais dit que je n’écrirais que lorsque je serais au Brésil, mon pays, en toute sécurité. Et que j’avais beaucoup réfléchi avant de prendre cette décision, connue de ma famille, d’amis très proches, de ma psychothérapeute et d’une amie avocate.

J’ai de la rancune à cause de nombreuses situations que j’ai vécues là-bas et, comme je l’ai mentionné, je ne veux pas que quelqu’un d’autre traverse cela. Merci beaucoup pour l’attention du lecteur de ce message.

J’en profite pour joindre des copies des messages que j’ai échangés avec l’actuel prieur de l’Abbaye Notre Dame de Tournay, Dom BERNARDO DE OLIVEIRA, qui répond à un procès canonique à Rome, dont j’avais pleinement connaissance depuis le temps de mon stage . Dans le processus susmentionné, il y a des informations extrêmement confidentielles, qui m’ont été confiées par le moine susmentionné dans une sorte de relation de confiance.
La situation est assez délicate et ce processus empêche Dom Bernardo d’être ordonné prêtre. Moi-même, à l’époque de ma profession triennale, j’ai été nommé par l’Abbé Joël et par Dom Bernardo pour effectuer les corrections dans les lettres confidentielles – qui ont été envoyées au Cardinal Dom João Braz de Aviz – parce qu’elles étaient écrites en portugais et parce que Dom Bernardo avait pleine confiance en moi, relatant de nombreux autres faits de sa vie personnelle, qui ne sont évidemment pas inclus dans la lettre, dans laquelle il implore la miséricorde du Cardinal d’être ordonné.
Je garde copie de ces lettres avec moi afin que vous sachiez que j’ai la preuve que, bien au-delà du motif de la dénonciation qui a été faite à l’évêque de Tarbes et de Lourdes, par le moine de l’abbaye du Canada, le susdit Dom Guy, Dom Bernardo m’a raconté ses aventures homosexuelles et, certainement à cause de cela, à cause de la confiance qu’il pouvait prouver par mon silence, j’ai moi-même été la cible d’innombrables attaques de Dom Bernardo. De nombreux. Plusieurs fois, étant donné que je travaillais dans la cuisine du monastère le jeudi, Dom Bernardo s’approchait de moi avec des phrases telles que “prends ma bite ici”, “suce ma bite”, que j’évitais toujours, prenant les phrases juste pour des plaisanteries.
J’ai toujours voulu être moine et il le savait. En tant que supérieur du monastère, je n’attendais pas à un tel comportement .
En pièce jointe, je mets des captures d’écran des conversations que nous avons eues sur WhatsApp, ainsi que des notes audacieuses qu’il a laissées dans ma cellule. Au monastère, les portes des cellules devaient rester ouvertes. Et lui, à l’époque, comme prieur et maître des novices, pouvait entrer pendant notre absence. A ces occasions, il laissait des notes et généralement quelques cadeaux, comme des vêtements, une crème hydratante, voire des parfums… Certainement avec des arrière-pensées.
Dom Bernardo continue, jusqu’à nos jours, à rechercher des relations homosexuelles, y compris au sein du monastère. Il se cache par l’habit du moine et ces situations sont toujours cachées, comme, par exemple, lorsqu’un novice a quitté le monastère en disant qu’il n’accepterait pas Dom Bernardo comme abbé parce que le monastère deviendrait une “maison de gays” ou lorsque le maître des novices de l’Abbaye d’ en Calcat alla chercher l’abbé de Tournay pour lui demander pourquoi Dom Bernardo parlait de sexe et d’homosexualité avec une des novices du monastère fondateur de l’abbaye TOURNAY bénédictins. Dans ce cas, Dom Bernardo avait effectivement parlé de ces questions avec un novice polonais nommé Fr. Paul.
Des histoires comme celles-ci, soit j’en ai été témoin, soit Dom Bernardo me les a racontées en détail et je suis capable d’en raconter beaucoup si nécessaire car ce moine n’a pas les conditions psychologiques, cognitives ou morales pour être ordonné prêtre, encore moins pour devenir supérieur de l’abbaye de Tournay, ce qui a été le souhait de l’abbé Joël, même accusé dans la lettre du moine canadien d’être l’amant de Dom Bernardo et, par conséquent, de le protéger et de le défendre des nombreuses accusations, qui sont vraies en ce qui concerne les relations sexuelles de Dom Bernardo.
Je ne peux plus supporter de garder le silence sur ces situations que j’ai vécues en France, y compris celles impliquant Dom Bernardo, que je croyais être une bonne personne, qui avait simplement commis une erreur et avait été victime du moine du Canada, mais ce n’est pas vrai. Bernardo est immoral ! Et bien plus que de ne pas vivre les vœux qu’il a prononcés, il ment, il est malhonnête, il est capable de faire beaucoup de choses pour rester au pouvoir, y compris d’inventer des calomnies pour s’éloigner des accusations qui lui sont – à juste titre – imputées.
Je vous souhaite sincèrement d’agir et d’arrêter cet homme.
Si vous ne pouvez pas lui enlever le ministère du diaconat, au moins ne lui permettez pas de nuire à plus de personnes, d’abuser et de pratiquer la violence psychologique et même des avances sexuelles constantes contre les plus jeunes, des personnes qui cherchent vraiment à vivre authentiquement une vie religieuse ou vie monastique.